Informations sur l'ascension
Avant de partir en montagne !
La montagne est un secteur très dangereux, surtout si l'on n'y est pas préparé. Je ne parle pas uniquement de préparation physique, même si elle est évidemment nécessaire, mais également de tous les autres aspects :
- Météo
- Matériel
- Conditions d'enneigement
Les randonnées et ascensions que je vous propose nécessitent que vous ayez pris toutes vos précautions, recueilli les informations nécessaires, rassemblé le matériel adéquat, et que vous n'ayez pas surestimé vos capacités !
Je ne peux que trop vous conseiller de bien lire cette page ainsi que mes tutoriels montagne.
Mon ascension
Cela faisait un moment que je convoitais ce sommet du Thabor, faute d’opportunités les années précédentes. En juillet 2024, ce fut enfin le bon moment !
J’en ai profité pour emmener mon binôme de montagne, une amie de passage dans la région, ainsi qu’un ami via ferratiste avec qui nous explorions les Via Ferrata de haute Maurienne cette semaine. C'est aussi l'administrateur du site monbeaupays.fr et de la carte interactive des Via Ferrata de France.
Quel spectacle ! Ce sommet, niché entre deux grands parcs nationaux des Alpes (la Vanoise et les Écrins), est un véritable incontournable de la région. Cependant, la prudence est de mise. Nous avons été surpris par des névés imposants et dangereux pour ceux qui n’ont pas l’habitude de la montagne. Avant d’atteindre le sommet, un très long névé incliné représente un défi certain. Il suffit de suivre la trace des randonneurs précédents et de bien planter les pieds, mais un faux pas peut rapidement entraîner une chute. Sans rocher pour freiner la descente, ce serait comme une glissade en luge, mais avec des conséquences potentiellement graves. Dans ce cas, cela pourrait nécessiter une intervention en hélicoptère et PGHM. Je ne peux que vous conseiller de bien vous renseigner sur les conditions des névés, d'attendre la fin de la saison ou d'emporter un piolet (à condition de savoir l'utiliser correctement).
Avec 1500 mètres de dénivelé répartis sur 23 kilomètres, la montée est relativement douce sur une grande partie du parcours, ce qui la rend plutôt agréable. Quelques jours auparavant, j’étais encore dans les Pyrénées, et la différence est notable. Toutefois, la fin de l’ascension est plus exigeante et les 3000 mètres se font sentir.
Mais quelle récompense ! La vue est tout simplement extraordinaire. Le panorama sur le massif des Écrins est dantesque, comme je ne l’avais jamais vu auparavant (voir photos). En se retournant, la Vanoise se dévoile avec la magnifique Dent Parrachée, le Dôme et l’Aiguille de Péclet Polset un peu plus à gauche, et plus à droite, le Queyras avec le pic de Rochebrune, magique tel une stalagmite défiant les sommets environnants. L’Italie se révèle aussi sous nos yeux.
Nous avons eu la chance de choisir l’un des jours les plus chauds de l’été, ce qui nous a permis de rester en t-shirt au sommet pendant une bonne heure et demie. Toutefois, je vous recommande de prévoir le système des trois couches ; presque 3200 mètres d’altitude peuvent rendre le temps très froid.