Bien se préparer en montagne : Gestion de l’eau, camelbag et points d’eau fiables

Le Belge Alpin
02.06.25 10:09:00 - Commentaire(s)

Un enjeu vital en altitude

Lorsque vous partez en randonnée ou en via ferrata avec Hiking3000, la gestion de l’eau est un point aussi stratégique que votre orientation. L’erreur classique consiste à ne pas emporter assez d’eau — ou au contraire à trop en emporter, ce qui surcharge inutilement le sac.

Comprendre où et comment s’approvisionner permet d’éviter bien des tracas. Car une fois engagé sur une crête en plein été, sans point d’eau à l’horizon, chaque goutte compte.


Camelbag vs Gourde : retour d’expérience

Avant, ayant été bercé par les récits des vieux alpinistes, je partais toujours avec une gourde métallique de 2 litres. C’était lourd, encombrant, mais ça faisait “authentique”.
Mais à force de pratiquer régulièrement la via ferrata, j’ai rapidement compris les limites de cette solution.

Aujourd’hui, j’utilise un camelbag de 2 litres.
La différence est flagrante :

  • Accès à l’eau facile sans devoir m’arrêter,

  • Répartition du poids dans le dos,

  • Plus d’excuse pour ne pas boire régulièrement.

C’est une solution ultra-pratique, surtout dans les passages techniques où sortir une gourde n’est pas envisageable.
Cela a vraiment changé ma manière de m’hydrater : je bois plus souvent, donc je reste plus performant et lucide.

Combien d’eau emporter ?

Tout dépend de la durée, du dénivelé, de la chaleur et surtout… des points d’eau disponibles.

Personnellement, j’analyse toujours mon itinéraire à l’avance.
Si je sais qu’il y a des ruisseaux fiables, je pars uniquement avec mon camelbag de 2L et je me réapprovisionne avec un filtre.

Mais si la zone est sèche ou en haute altitude, je complète avec des bouteilles plastiques supplémentaires.
C’est moins écolo, mais plus léger et compact qu’une seconde gourde ou un bidon rigide.

Où trouver de l’eau potable ?

En montagne, il y a plusieurs sources possibles :

  • Captages ou fontaines dans les refuges ou villages,

  • Sources identifiées sur carte IGN,

  • Ruisseaux issus de la fonte glaciaire,

  • Lacs d’altitude (à traiter !).

Mais prudence : la présence d’eau ne garantit pas sa potabilité. Un ruisseau limpide peut être contaminé par des troupeaux ou des animaux morts en amont.


Faut-il traiter l’eau ? Oui… sauf cas exceptionnels

Dès que l’on puise de l’eau en pleine nature, il est vivement recommandé de la traiter :

Options :

  • Pastilles purifiantes (type Micropur) : efficaces mais goût chloré.

  • Filtres à pompe ou à paille (Sawyer, Katadyn, Lifestraw...) : rapides et fiables.

  • UV stérilisateurs (type SteriPEN) : efficaces sur virus, mais nécessitent des piles/charge.


💬 Note personnelle

Quand je vois que l’eau descend directement d’un glacier, je la bois parfois sans traitement.
Je n’ai jamais été malade, mais je m’assure toujours qu’elle vient bien de la fonte directe, sans risque de contamination par des troupeaux ou carcasses plus bas dans la vallée.
C’est une exception, pas une règle à généraliser.


En résumé

  • ✅ Analysez votre itinéraire et les sources d’eau disponibles,

  • ✅ Optez pour un camelbag de qualité (minimum 2L),

  • ✅ Emportez toujours un système de purification,

  • ✅ Si pas de point d’eau fiable : complétez avec bouteilles,

  • ✅ Ne buvez pas directement sans traitement… sauf cas glaciaire maîtrisé.



En bonus : mon système d’hydratation

Voici comment je m’organise personnellement :

  1. Camelbag de 2L comme réserve principale,

  2. Filtre pour réapprovisionnement en nature,

  3. Analyse préalable des cartes et itinéraires pour localiser les sources d’eau,

  4. Bouteille plastique si je sais que le parcours est sec.


Conclusion

En montagne, rester hydraté est aussi essentiel que bien s’orienter.
Et comme pour la navigation, l’anticipation est votre meilleur allié. Adoptez un système d’eau adapté, léger, fiable… et buvez régulièrement.

Votre corps vous dira merci — surtout dans les derniers mètres de dénivelé positif.


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