Informations sur l'ascension
Avant de partir en montagne !
La montagne est un secteur très dangereux, surtout si l'on n'y est pas préparé. Je ne parle pas uniquement de préparation physique, même si elle est évidemment nécessaire, mais également de tous les autres aspects :
- Météo
- Matériel
- Conditions d'enneigement
Les randonnées et ascensions que je vous propose nécessitent que vous ayez pris toutes vos précautions, recueilli les informations nécessaires, rassemblé le matériel adéquat, et que vous n'ayez pas surestimé vos capacités !
Je ne peux que trop vous conseiller de bien lire cette page ainsi que mes tutoriels montagne.
Mon ascension
En 2023, nous faisions un périple en van dans les Pyrénées avec mon binôme, mon amie de montagne. Nous avions déjà accompli plusieurs ascensions, des Pyrénées orientales jusqu'à l'Ariège, les jours précédents. Mon amie avait repéré le tracé sur un blog rédigé par deux randonneurs expérimentés. Ce fut probablement l'aventure la plus éprouvante de notre séjour 2023.
J’avais redessiné le tracé sur ma montre, mais après un passage à l'Office du Tourisme, un itinéraire un peu plus sécurisé nous a été conseillé. Nous partons avec les sacs bien chargés, car nous devons passer une nuit en altitude, dans une cabane de bivouac. Les premières heures sont difficiles. Comme souvent dans ces contrées, les chemins sont compliqués : rochers, herbes hautes et pentes marquées. Nous gagnons doucement de l'altitude pour enfin atteindre le pied du Pic de Couillac.
Nous arrivons à un col, appelé ici le port de Couillac. Avec près de 1500 mètres de dénivelé déjà dans les jambes, nous attaquons l'ascension du Pic du même nom.
Après le Pic de Soune, nous perdons le chemin malgré le GPS. Ces endroits ne sont pas très fréquentés, et même les cairns ont disparu. Nous devons désescalader des barres rocheuses alors que nous ne sommes pas équipés pour cela, prenant ainsi des risques. Il nous faut trouver la cabane avant la nuit, et l’après-midi défile rapidement.
Après les barres rocheuses, nous atteignons les alpages, mais la végétation luxuriante rend la progression difficile, rendant presque impossible de voir où nous posons les pieds. Le poids des sacs complique encore plus notre avance. Nous décidons de jouer les équilibristes sur les amas de rochers qui ont dévalé les pentes au fil des années. Le crépuscule approche et la nuit tombe. Nous ne sommes pas équipés pour le bivouac, sans tente, et les ours rôdent dans les environs.
Enfin, vers 21h, nous trouvons la cabane. La nuit tombe, nous sommes exténués. Après un bain rapide dans le lac voisin, mon amie va se coucher. Je reste dehors pour admirer le coucher de soleil, un moment privilégié qui me rappelle l’impermanence de toutes choses. Un vent chaud souffle extrêmement fort, signe d’un changement de temps inéluctable.
Le lendemain, nous redescendons dans la vallée sous la pluie, mais la tête pleine de souvenirs. Une sacrée aventure, mais ça en valait le coup.