Informations sur l'ascension
Mon ascension
Aujourd’hui, j’étais dans les Aravis, l’occasion parfaite de revenir sur cette rando-ferrata que j’avais réalisée il y a trois ans, et qui m’avait laissé un excellent souvenir. Ce parcours atypique m’avait marqué par son équilibre entre randonnée difficile et passages câblés, à mi-chemin entre la via ferrata traditionnelle et l’ascension alpine.
On sort un peu du cadre classique de mon site – on est ici plus proche d’une via Ferrata que d'une randonnée classique.
Certains passages exigent le matériel adapté et une bonne maîtrise des techniques de sécurité. Ne vous laissez pas tromper par l’absence de difficultés extrêmes : une glissade pourrait avoir de lourdes conséquences.
Le départ s’effectue depuis le parking au pied du massif, dans un décor bucolique de prairies alpines. Après une courte marche d’approche, on attaque les premières pentes. Rapidement, les choses sérieuses commencent. On enfile le baudrier, on ajuste les longes, et on entre dans la section câblée.
La via, dans sa globalité, n’est pas très technique : pas de surplombs, pas de longues traversées gazeuses, mais elle grimpe. Et elle grimpe fort. On progresse sur des vires, des parois raides et quelques ressauts verticaux. Le tracé est intelligent, naturel, et offre de très belles sensations sans jamais tomber dans l’excès.
La difficulté réside surtout dans l’effort cumulé : plus de 1 020 m de dénivelé positif, pour une boucle d’environ 10,5 km. Ce n’est pas une balade de santé. Il faut de l’endurance, du souffle, et de bonnes jambes pour grimper tout en restant lucide dans les passages plus exposés.
Et quel panorama ! Par beau temps, on profite d’une vue grandiose sur tout le massif du Mont-Blanc, côté Chamonix. L’aiguille Verte, les Drus, le Mont-Blanc lui-même, l’aiguille du Midi… tout s’offre à vous dans un tableau alpin spectaculaire. C’est un point de vue privilégié, rare, à la croisée entre l’effort physique et la récompense visuelle.
Après le sommet, la descente s’amorce en direction du Pas de l’Ours, un col discret mais redouté pour sa configuration orientée nord. À cette époque de l’année (fin juin), des névés peuvent encore être bien présents, recouvrant les sentiers ou les câbles.
Petit rappel : les câbles sont démontés en automne et ne sont remis en place qu’en début d’été, généralement autour de début juillet. En cas de doute, abstenez-vous.
Cette portion demande vigilance et concentration. On évolue sur un terrain parfois meuble, caillouteux, et certains passages sont franchement raides. Il faut un bon pied montagnard, et éviter de se relâcher après la satisfaction du sommet. Ce serait une erreur classique, mais qui peut coûter cher ici.