Pointe de la terrasse (Beaufortain - 2881m)

Le Belge Alpin
25.06.25 17:49:59 - Commentaire(s)

Informations sur l'ascension 

Informations générales
Distance : 11.60 km
Dénivelé positif : 900 m
Altitude départ : 1950 m
Altitude sommet : 2881m

Difficulté :
4/5/4

Une randonnée technique et sauvage dans le Beaufortain. 900 m de dénivelé, terrain raide et pierriers instables, quelques pas d’escalade pour atteindre une vue grandiose. Réservé aux montagnards expérimentés.



Tracé et GPX

Fichier GPX

Qu'est-ce qu'un fichier GPX ? 

Un fichier GPX (GPS Exchange Format) est un format de fichier standardisé utilisé pour échanger des données GPS entre différents appareils et applications. Il est principalement utilisé pour enregistrer des tracés, des itinéraires et des points d'intérêt. Grâce à sa compatibilité avec une large gamme de dispositifs GPS et de logiciels, le fichier GPX facilite le partage et l'analyse des données de navigation et de localisation.

Lisez mon tutoriel sur le sujet ici


Accès

Accès vers le départ de la randonnée

Départ du parking du Cormet. Attention que le parking n'est pas bien grand si vous êtes plaine saison.

Cliquez sur l'image pour ouvrir la destination sur votre application préférée.



Météo et conditions

La météo, première sécurité !

Avant de planifier une sortie en montagne, il est primordial de consulter la météo ! Un orage peut être très dangereux, le brouillard peut vous désorienter, et la pluie rend les rochers glissants. Prévoyez une belle journée pour ce type de randonnée. Informez-vous également sur les conditions, notamment sur la neige restante, surtout en début de saison. Appelez l'office du tourisme (section info) ou, pour des itinéraires très engagés, le bureau des guides.

Avant de partir en montagne !

La montagne est un secteur très dangereux, surtout si l'on n'y est pas préparé. Je ne parle pas uniquement de préparation physique, même si elle est évidemment nécessaire, mais également de tous les autres aspects :

  • Météo
  • Matériel
  • Conditions d'enneigement

Les randonnées et ascensions que je vous propose nécessitent que vous ayez pris toutes vos précautions, recueilli les informations nécessaires, rassemblé le matériel adéquat, et que vous n'ayez pas surestimé vos capacités !

Je ne peux que trop vous conseiller de bien lire ces articles ainsi que mes tutoriels montagne.

Mon ascension

En cette fin de juin 2025 particulièrement chaude, j’ai décidé de prendre un peu d’altitude avec mon van pour échapper à la fournaise des vallées. Rien de tel qu’une nuit à 2000 mètres, au frais, pendant que d’autres suffoquent à 25°C dès la tombée du jour. Je suis retourné du côté du lac de Roselend et du Cornet, un coin que j’avais découvert l’année passée en venant faire la via ferrata du Roc du Vent – une pépite des Alpes, que j’ai d’ailleurs refaite la veille.


Il me fallait maintenant un sommet pour le site, quelque chose de pas trop long (je viens tout juste de revenir dans les Alpes), mais avec un peu d'engagement. En fouillant les cartes, je tombe sur la Pointe de la Terrasse. Quelques recherches plus tard, je suis convaincu : 900 m de dénivelé, terrain technique, peu fréquentée… exactement ce que je cherche.


Soyez prévenus : cette randonnée n’est pas anodine. Elle s’adresse à des randonneurs expérimentés, équipés, avec un vrai pied montagnard. La montée jusqu’au passeur de Pralognan, un col qui marque le début des choses sérieuses, se fait dans une pente raide et rocheuse. Quand il y a de la neige, ce passage devient potentiellement dangereux. Ce jour-là, la canicule avait tout dégagé, mais s’il reste de la neige, il faudra au minimum crampons et piolet, et encore, je ne suis pas sur que ça soit possible, c'est raide, ce n'est plus de la rando.


Après le col, l’ambiance devient plus engagée. Le sentier disparaît par endroits, remplacé par des pentes de terre raides, sur lesquelles j’ai dû tailler des petites marches pour caler mes appuis sur certains passages. Ensuite vient un pierrier très instable, pas trop difficile à la montée, mais bien plus piégeux à la descente. Il faut avoir un pied sûr, une vraie lecture de terrain, et de quoi improviser : pas de cairns ici (ils ne tiendraient pas), c’est à vous de tracer votre ligne et d’anticiper la stabilité de chaque pas. J'ai pris un piolet, et il m'a pas mal servi à la descente ! (les bâtons ne sont d'aucun secours si vous glissez).


Les 50 derniers mètres demandent de mettre un peu les mains. C’est de l’escalade facile, entre le I et le II, mais ça reste de la grimpe dans un décor alpin, avec une belle sensation d’exposition.

Et quelle récompense ! Au sommet, la vue se déploie sur les Aravis et les massifs voisins, la Vanoise, l'Italie, une vue à couper le souffle sur la partie italienne du massif du Mont Blanc, les Ecrins au loin, le tout dans une ambiance presque minérale. On se croirait au beau milieu d’une course alpine, bien plus haut qu’on ne l’est vraiment. C’est ce genre de sommet qui ne paie pas de mine sur la carte… mais qui laisse un vrai souvenir.


Anecdote

Le col que l’on atteint s’appelle le Passeur de Pralognan, et ce nom ne vient pas de nulle part : autrefois, les bergers et chasseurs de la région utilisaient ce passage pour franchir discrètement la crête, souvent chargés… de contrebande. Le terme passeur évoque ceux qui guidaient hommes ou marchandises à travers les cols les plus escarpés, loin des regards. Aujourd’hui encore, quand on grimpe dans ce décor raide et sauvage, on comprend pourquoi seuls les montagnards aguerris s’y risquaient.


Le Belge Alpin

Le Belge Alpin