Informations sur l'ascension
Mon ascension
Aujourd’hui, je suis de retour dans ma vallée de cœur : la Haute Maurienne, et plus précisément à Bessans. Habitué de la Tarentaise, j’ai fini par poser mes chaussures ici. Moins de touristes, plus de sommets, plus de sauvage. Une énergie brute que j’adore. Je pense que les prochaines années, je vais passer beaucoup de temps dans le coin, tant il y a à faire. Franchement, je ne sais même pas par où commencer pour alimenter le site…
Cette semaine, c’était le moment tant attendu de retrouver mon binôme de montagne pour notre traditionnelle semaine de randonnées engagées. Vous la connaissez peut-être : elle est présente sur toutes les grosses sorties du site 😉
Moi, j’ai déjà un bon mois de montagne dans les jambes, donc pour elle on a "doucement" attaqué… avec 1 500 mètres de dénivelé positif et presque 20 km au compteur. 😅 Pas mal pour un "échauffement", non ? D’autant qu’on flirte avec les 3 000 mètres d’altitude — pas une simple balade.
Une montée entre Ribon et Avérole
On a choisi de monter par la vallée du Ribon, où le sentier est bien tracé. La montée est régulière mais bien physique. Arrivés au sommet, la récompense est totale : un 360° magistral.
On surplombe Bessans de plus de 1 000 mètres, la Pointe de Charbonnel trône juste en face, tout comme les glaciers d’Avérole et du Ribon, à portée de regard. Plus loin, on devine les glaciers de la Vanoise, la Dent Parrachée, les Aiguilles d’Arves, et même le Grand Paradis en toile de fond. C’est le genre de point de vue qui donne envie de sortir la carte IGN et d’y passer l’après-midi.
La descente s’est faite côté vallée d’Avérole, un peu plus sauvage et clairement moins fréquentée. Le sentier y est plus discret, mais des cairns et des marques jaunes et bleues vous guident correctement. Attention toutefois, plusieurs ponts ont été emportés par les crues récentes. Il n’en resterait que deux praticables pour changer de rive — suivez bien ma trace GPS si vous ne voulez pas finir les pieds dans l’eau.
Anecdote historique
Juste au-dessus de la Pointe se trouve une chapelle perchée à presque 3 000 m. Oui, une vraie chapelle de pierre, construite en 1939 par l’abbé Jean-Baptiste Carletti, le curé de Bessans, à la mémoire de ses parents.
Il y montait souvent, à pied bien sûr, pour y célébrer la messe. Il aurait même gravé lui-même les pierres avec les inscriptions visibles encore aujourd’hui. On dit qu’un pèlerinage avait lieu chaque été, mené par les fidèles de Bessans jusqu’au sommet, avec chants, bannières, et messe improvisée au grand air.
Il est d’usage, aujourd’hui encore, d’ouvrir la porte de la chapelle pour l’aérer, puis de refermer en partant. Et si vous vous sentez faibles ou trop exposés à l’altitude, il y aurait même — paraît-il — une bouteille de vin de messe planquée dans un recoin. Réservée "aux urgences sacrées", bien entendu 😇🍷